Ce petit chef-duvre de Jan van Eyck est généralement considéré comme un autoportrait. Cette déduction repose essentiellement sur ce regard caractéristique. LHomme fixe le spectateur comme sil sobservait dans un miroir. Cette même technique se retrouve également dans les autoportraits de peintres tels que Rubens et Ensor. Dans un inventaire du comte Arundel datant de 1655 environ, il est fait mention dun autoportrait de Jan van Eyck par lui-même. On a découvert récemment que lexpert anversois Pieter Stevens a vu dans cette collection un petit portrait du Comte de Berlaymont portant la date de 1433.
Luvre se trouvant à Londres porte également le même date et est signée sur le cadre doré dorigine. Au-dessus, nous découvrons la devise bien connue du peintre: «ALS ICH CAN» (si je peux). Ainsi, lintention de van Eyck est sans doute de faire savoir humblement quil a fait son autoportrait aussi fidèlement que possible. En dessous du cadre se trouve lindication suivante: « Johannes de Eyck me fecit anno M° CCCC° 33, 21 octobris ».
La National Gallery devint propriétaire de luvre en 1851.