La construction des barrages de l'Eau d'heure était virtuellement terminée en 1977. Les raisons qui ont justifié ces travaux gigantesques sont multiples. Outre la nécessité d'assurer les besoins toujours croissants en eau potable, il fallait dune part, réduire, par dilution, les effets de la pollution industrielle et urbaine et, d'autre part, soutenir le débit d'étiage de la Meuse et sauvegarder l'alimentation du canal «Charleroi - Bruxelles » après sa mise au gabarit de 1350 tonnes.
Des études hydrologiques avaient montré qu'une réserve utile de 47 millions de mètres cubes était nécessaire pour atteindre ces objectifs.
Le choix se porta sur la vallée de l'Eau d'Heure, entre Silenrieux et Cerfontaine. Afin d'éviter qu'une partie de cette dernière localité ne doive être expropriée, une solution fut trouvée par l'érection d'un deuxième barrage supérieur, dune longueur de 790 mètres et dune hauteur de 70 mètres, dénommé barrage de la Platte Taille, portant la capacité totale du complexe des barrages à plus de 86 millions de mètres cubes. Ce barrage constitue une sorte de réservoir supplémentaire, dans une vallée latérale baignée par le ruisseau de Platte Taille.
Ce minuscule cours d'eau ne permettant pas une alimentation naturelle suffisante, le barrage supérieur doit être rempli par pompage, la nuit, à partir du barrage de l'eau d'Heure.
A coté de ces deux barrages principaux, sont construits trois prébarrages Falemprise, Ry et Féronval destinés à éviter la formation de marécages en maintenant l'eau à un niveau constant lors des fluctuations du niveau.
A la base du mur d'aménagement du barrage de la Platte Taille (volume 630.000 mètres cubes) se dresse une tour de 107 mètres de hauteur due à l'architecte Barthélemy de Mons.
Un vaste plan d'aménagement touristique est en voie de réalisation mais, dès à présent, les cinq plans d'eau, dune superficie totale de plus de 650 hectares, accueillent différents discipline nautiques tandis qu'un aérodrome de plaisance est établi à proximité immédiate.