STIJN STREUVELS
Stijn Streuvels, pseudonyme de Frank Lateur, naquit à Heule le 3 octobre 1871 comme fils de tailleur et filleul du prêtre et poète flamand Guido Gezelle.
La famille Lateur s’établit à Avelgem, en 1887 et exploita une boulangerie dans cette localité. Frank Lateur y interrompit ses études secondaires et choisi le métier de boulanger. Il travailla successivement à Avelgem, Courtrai, Heule et Bruges et s’installa dès 1892 comme boulanger dans l’entreprise familiale à Avelgem. En 1905, il abandonna ce métier et peu de temps avant son mariage avec Aleida Stalens, il construisit le «Lijstrenest» à Ingooigem où, de 1905 à sa mort le 15 août 1969, il se consacra exclusivement à ses activités littéraires.
En 1896, Sreuvels devint membre du groupe littéraire «Van Nu en Straks» qui suscita une rénovation profonde des lettres en Flandre. Très tôt, il se révéla comme le plus éminent prosateur de ce mouvement, d’abord par de courtes nouvelles réalistes publiées dans les recueils «Lenteleven» (1899), «Zomerland» (1900), «Zonnetij» (1900), «Dodendans» (1901), «Openlucht» (1905), et «Sille Avonden» (1905), mais aussi dans ses remarquables romans régionaux «Langs de Wegen» (1902), «De Vlaschaard» (1907), «De Teleurgang van Waterhoek» (1927). Après une intéressante analyse de la psychologie des enfants dans «Prutske» (1922), il surprit les milieux littéraires avec sa meilleure nouvelle psychologie «Leven en dood in de Ast» (1926).
Vers la fin de sa vie, il apporta une large contribution à l’histoire sociale du pays flamand de la première moitié du 20e siècle, par ses autobiographies «Heule» (1942), «Avelgem» (1946), «Ingoyhem I» (1951) ; «Ingoyhem II» (1957) et «De Kroniek van de familie Gezelle» (1960).
L’œuvre de Streuvels est empreinte de d’originalité dans l’expression épique liée à une vision fataliste de l’homme dans sa lutte contre son environnement. En même temps, il tente d’analyser la psychologie de l’homme agissant.
En tant que document social, son Œuvre eut un grand retentissement à travers l’Europe et a été traduit en plusieurs langues européennes.
En 1941-42, son œuvre «De Vlaschaard», a été portée à l’écran et en 1970
«De Teleurgang van de Waterhoek» obtint les faveurs des cinéastes.
L’œuvre entière de l’auteur a été éditée, de son vivant, en 12 volumes.
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