DIEST

1997 DiestLa ville de Diest célèbre ses 750 ans de «liberté».
En réalité, la pittoresque et coquette cité du Demer est nettement plus ancienne et en 1980, il y a plus de 750 ans que les bourgeois de Diest reçurent leur charte de libertés, des mains de Henri 1er, duc de Brabant. Située à la limite de la Principauté de Liège et du duché de Brabant et au croisement de la grand-route Cologne-Calais, Diest devint une ville prospère grâce surtout au commerce du drap qui connut une grande expansion à partir du XIIIe siècle.
Tout comme les tisserands, les autres artisans et les commerçants se groupèrent pour former de puissantes organisations.  La ville compta bientôt diverses gildes, chambres de métiers et chambres de rhétorique.
D’anciens ouvrages font état d’un important pèlerinage en l’honneur de Notre-Dame de Diest.
Les offrandes des pèlerins étaient si importantes qu’elles permirent la construction d’une cathédrale en l’honneur de Saint Denis et de Saint Sulpice.
De nombreux et magnifiques monuments et édifices témoignent aujourd’hui de la prospérité de Diest. Avec sa citadelle, sa maison communale et la crypte gothique abritant le musée, sa halle aux draps, son béguinage, ses églises, ses couvents et ses refuges, la ville constitue une des perles du duché de Brabant.
De grands hommes, savants et artistes, à l’enthousiasme communicatif, virent le jour à Diest : Berchmans, le saint ; Cleynaerts, l’humaniste ; Van Vorst, l’architecte ; Van der Rijst, le musicien…
A plusieurs reprises, la ville fut ravagée par des guerres et des révolutions qui entraînèrent des destructions et des violences. L’interdiction frappant l’importation de laine d’Angleterre sonna le glas de l’industrie du drap et les tisserands émigrèrent. Au cours du XVIe siècle, de grands efforts furent tentés pour aider le commerce à trouver son second souffle, mais ils furent étouffés dans l’œuf par les guerres de religion. La présence depuis 1499, des princes d’Orange-Nassau provoqua en 1580, un pillage général.
La viticulture reçut également le coup de grâce.
Les brasseries résistèrent le mieux au bouleversement causé par les guerres.
Les multiples troubles des XVIIe et XVIIIe siècles n’améliorèrent évidemment pas le sort de la cité dévastée. Ce n’est qu’après la Révolution française que l’on put assister à la renaissance du commerce et de l’industrie.
Aujourd’hui, Diest est à nouveau un centre florissant.
Malgré les innombrables attaques que la ville fortifiée eût à subir au cours des temps, les témoins historiques de sa culture séculaire sont demeurés exceptionnellement intacts.

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