HANS MEMLING

2570 MemlingIl existe peu d’informations précises quant aux origines et au début de la carrière du peintre Hans Memling. Il serait né entre 1435 et 1440 en Hesse, à Sellingenstadt. Avant de venir aux Pays-bas, il aurait fréquenté un atelier à Cologne (1455-1460). Dans son œuvre, on retrouve notamment des influences du triptyque de Cologne, peint par Stephan Lochner (mort en 1451). Entre 1460 et 1464, il travailla très vraisemblablement dans l’atelier de Rogier Van der Weyden (timbres 1300/1303 et 795/797) à Bruxelles. Après la mort de ce dernier en 1464, Memling alla s’installer à Bruges où il fut inscrit dans le «Poorterboek» le 30 janvier 1465. Il ne devait plus quitter cette ville. Il y épousa Anna, fille de Lodewijk de Valkenaere, y eut trois fils et y mourut en 1494, alors que ses enfants étaient toujours mineurs. Hans Memling fut enterré le 11 août 1494 en l’église Saint-Gilles de Bruges.
Contrairement à Jan Van Eyck, (timbres 661 1076, 1737, 1862, 2205/08, 2657, BF62) Memling ne fut pas un peintre de la cour. Ses œuvres ne lui furent pas commandées par les ducs de Bourgogne ou par la noblesse, mais bien par la bourgeoisie brugeoise. Cette dernière lui permit de mener une vie aisée (seulement 140 citoyens payent plus d’impôts que lui). Ce succès ne fut pas surprenant. En effet, grâce à Memling l’école de peinture des Primitifs Flamands à Bruges connut un nouvel essor.
Son œuvre se compose principalement de peintures religieuses et de portraits. Son style peut se résumer comme étant la synthèse des innovations introduites par les grands maîtres de la peinture des Pays-bas aux 15e siècle. L’influence de Van der Weyden est perceptible dans le graphisme et les schémas de composition de Memling tandis que son réalisme pictural et son goût du détail lui vinrent de Van Eyck. Son art est cependant moins dramatique que celui de Van der Weyden et aussi moins inventif que celui de van Eyck. Il est plus tempéré, paisible et éclectique. Comme le disait le grand historien d’art Panovski : « Il n’étonne ou ne bouleverse jamais. Ses œuvres donnent l’impression d’une dérivation ».
En dépit des indéniables qualités de sa peinture, Memling tomba dans l’oubli durant les 17e et 18e siècles. Ce n’est qu’au milieu du siècle précédent, grâce aux textes des historiens d’art James Weale et Friedländer, que Memling eut un regain d’intérêt et la reconnaissance qu’il mérite.
Les panneaux de Hans Memling sont exposés dans tous les grands musées du monde entier. Sa plus grande collection se trouve à l’ancien hôpital Saint-Jean à Bruges (timbre 1769) où l’on peut admirer des chefs-d’œuvre tels que le triptyque du Mariage mystique de sainte Catherine (1479) et la châsse de sainte Ursule (1489). Le musée Groeninge à Bruges possède également quelques chefs-d’œuvre tels que le triptyque Moreel (1484).

Trois timbres représentent diverses œuvres 512 1202 et 2570 (timbre ci-dessus)

512 thumb Memling1202 thumb Memling

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