Christian Dotremont est né le 28 septembre 1922 à Tervueren. Il entre en contact avec le surréalisme en 1940 et publie son poème «Ancienne Eternité», très apprécié des cercles surréalistes bruxellois et parisiens. Le jeune poète possède des dons dorganisateur: il collabore activement au groupe parisien «La main à la plume» (1941-1942) et fonde le «Mouvement révolutionnaire surréaliste» à Bruxelles (1947).
Ce mouvement sinternationalise rapidement. Il fait la connaissance de lartiste danois Asger Jorn avec lequel il réalise ses premières peintures-mots. En 1948, il fonde à Paris, avec ses amis Jorn et Noiret, le " Surréalisme Révolutionnaire "; avec les peintres Appel, Corneille et Constant, du « Nederlandse Experimentele Groep », il fonde le groupe Cobra (Copenhague, Bruxelles et Amsterdam). Cest Dotremont qui trouve le nom et qui devient lélément moteur du groupe. De nombreux auteurs, sculpteurs et peintres renommés en font partie ; de Belgique (par ex. Pierre Alechinski et Hugo Claus), des Pays-Bas (par ex. Wolvecamp et Lucebert), du Danemark (par ex. Henry Heerup et C.H. Pedersen, de France (par ex. Hultén) etc. Après la dissolution du groupe Cobra en 1951, il entretien de nombreux contacts avec ces artistes. Ils ont réalisé des uvres communes et Dotremont leur a consacré de nombreux textes.
Il est hospitalisé de nombreux mois pour une tuberculose dont il se remet.
Il écrit ses premiers logogrammes en 1962; ceux-ci sont exposées dans les principales villes dEurope et à New York. Dotremont poursuit son uvre littéraire. Il écrit un roman largement autobiographique, «La Pierre et lOreiller» ainsi que des recueils de poèmes, «Fagnes», « Digues », « Moi, qui javais »,
etc.
Christian Dotremont meurt le 20 août 1979 à Buizingen. Il a 56 ans.
Les «logogrammes» sont considérés comme lune des plus grandes trouvailles poétiques de ce siècle ; ils sont comparables aux «Calligrammes» Apollinaire. Ce sont des peintures de signes ou des combinaisons de signes. Le mot devient image et limage devient mot. Dotremont a utilisé des techniques différentes; plume et pinceau trempés dans de lencre et pastels à lhuile sur papier, journaux, photographies, etc. Il a même écrit des logogrammes sur de la glace et a ensuite photographié le résultat.
 côté de son portrait figure le logogramme suivant : « vois ce que técris ».