LA BATAILLE DES EPERONS D’OR
La bataille dans laquelle les armées flamandes et françaises s’affrontèrent le 11 juillet 1302, près de Courtrai inaugura une nouvelle période tant nationale, politique, sociale que militaire. Elle est entrée dans l’histoire sous le nom de la «Bataille des Eperons d’Or »
La victoire des milices communales et territoriales sur la grande armée des Chevaliers amena la renaissance de l’infanterie avec de nouveaux moyens et de nouvelles méthodes tout en aigrissant le caractère de la lutte.
Après les Matines Brugeoises (18 mai 1302) les Flamands engagèrent une offensive de libération au cours de laquelle ils ne laissèrent aux adversaires que deux places fortes importantes, Cassel et Courtrai. Les Flamands se concentrèrent à et autour de Courtrai, direction que prit aussitôt l'armée des Chevaliers français sous le commandement de Robert d’Artois. Après deux vaines attaques sur cette ville il ne resta qu’à se résoudre à un affrontement en rase campagne. Ce fut une lutte sanglante au cours de laquelle on ne fit pas de prisonniers et dans laquelle périt la fleur de la noblesse de France et d’Artois. Il ne resta d’autre choix aux Français que la fuite dans toutes les directions, en cela poursuivis sur plus de dix kilomètres, par les Flamands, 500 éperons d’or furent ramassés sur le champ de bataille ; ils furent suspendus dans l’église Notre-Dame à Courtrai.
Depuis, la date du 11 juillet est restée vivante dans l’âme du peuple flamand ; elle a été proclamée la fête nationale de la Communauté Flamande.
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