MONS – PROCESSION DU CAR D’OR

Une des plus importantes attractions touristiques de la ville de Mons est sans doute, la procession du «Car d’Or».
Le «Car d’Or» est un char d’apparat en bois sculpté peint et doré, de style Louis XVI, qui tiré par six chevaux, véhicule à travers la ville de Mons, le dimanche de la Trinité (premier dimanche après la Pentecôte), la Châsse de Sainte Waudru, fondatrice et patronne de cette ville.
Ce carrosse mesure 5,80 m de long, et 2,40 m de large, et son poids à vide est d’environ 2 tonnes. Le char actuel date de 1780 et est l’œuvre des sculpteurs Midavaine et Ghienne. Les chronogrammes peints sur les cartouches rapportent les événements qui marquèrent le retour à Mons, en 1803, des restes de Sainte Waudru cachés en Rhénanie durant la Révolution française.
Si les processions organisées en l’honneur de Sainte Waudru remontent vraisemblablement bien plus loin dans le temps, c’est cependant en 1349 que la procession actuelle à acquis ses traits définitifs. C’est en effet, au cours de cette année qu’une épidémie de peste ravagea Mons et donna lieu à des manifestations spéciales de la piété populaire. Pour obtenir la cessation du fléau, les autorités religieuses et le Chapitre de Sainte Waudru décidèrent d’implorer de manière toute particulière l’assistance de la patronne de la ville de Mons en organisant une procession plus solennelle que d’habitude.
Le 7 octobre, le clergé, les autorités civiles, suivis de la population partirent en procession avec les reliques de Sainte Waudru vers les bruyères de Casteau. L’épidémie de peste fut enrayée. En reconnaissance envers Sainte Waudru, les Montois décidèrent d’organiser chaque année une grande procession en son honneur. Au début, celle-ci avait lieu le premier dimanche d’octobre, mais à partir de 1352, elle fut reportée au dimanche de la Trinité afin qu’elle puisse bénéficier d’un temps plus clément. Suspendue sous la Révolution française, elle reprit définitivement ses droits en 1804.
Bien sûr, cette manifestation a évolué au cours des sept siècles de son existence. Elle a même subi une profonde mutation. Née de la piété populaire dans l’espoir de conjurer une épidémie, elle s’est poursuivie dans un sentiment de reconnaissance. Toutes les professions montoises, rassemblées en confréries, rendaient hommage à Sainte Waudru.
La procession religieuse à l’origine, est devenue au fil des années également un cortège historique.

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