L’O.T.A.N.

1712 OTANDès 1948, des négociations étaient engagées entre, d’une part, cinq pays qui avaient déjà signé un pacte de défense mutuelle – le traité de Bruxelles, qui réunissait la Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Royaume- Uni – et, d’autre part, la Canada et les Etats-Unis.
Dans le même temps, les Etats-Unis entreprenaient une action qui devait leur permettre constitutionnellement de s’associer en temps de paix à «des mesures régionales ou collectives, fondée sur une aide individuelle et mutuelle effective et continue en cas d’attaque armée affectant leur sécurité nationale». Au début de 1949, ces sept pays invitaient le Danemark, l’Islande, l’Italie, la Norvège et le Portugal à se joindre à leurs discussions sur un pacte de défense et, le 4 avril 1949, Le Traité de l’Atlantique Nord était signé à Washington par ces douze Etats.
En 1952, la Grèce et la Turquie adhéraient à leur tour au Traité et, en 1954, à la suite du rejet par l’Assemblée Nationale française du projet de Communauté Européenne de Défense (C.E.D.), de nouveaux accords, dits de Paris, assuraient la participation à l’Alliance de la République Fédérale d’Allemagne. Cette alliance compte donc aujourd’hui quinze membres.
Au moment de la signature du Traité, le souvenir du premier «coup de Prague», au printemps de 1948, qui aboutit à la mise en place d’un régime communiste en Tchécoslovaquie, était encore frais dans les mémoires, et la ville de Berlin se trouvait toujours bloquée par les forces soviétiques. Un mois après la signature du traité, le blocus était levé et, depuis cette date, l’indépendance des pays membres européens a été maintenue, et la paix ainsi que la sécurité ont été préservées dans la zone de l’O.T.A.N.
Au cours de ses vingt-cinq années d’existence, l’Alliance a franchi plusieurs étapes qui ont toutes enrichi d’un aspect nouveau sa politique et ses activités. Lors de la signature du Traité, la tâche la plus immédiate était de mettre au point un système de défense interallié et les consultations entre partenaires portèrent pour une large part sur des problèmes soit de défense, soit comportant des implications militaires. Par la suite, les mesures prises renforçant constamment la sécurité collective, le rôle politique de l’Alliance s’étendit considérablement, particulièrement sur le plan de la consultation entre les pays membres. Les alliés de l’O.T.A.N. échangent aujourd’hui leurs vues et se consultent sur une grande variété de sujets.
On peut citer, parmi les autres progrès réalisés par l’Alliance l’évolution de sa politique de défense, les initiatives occidentales en vue de la détente, les contacts Est-Ouest, les propositions de réductions mutuelles et équilibrées de forces et l’action de l’O.T.A.N. en matière de protection de l’environnement humain.
D’abord fixé à Paris, le siège de l’organisation créée en vue de la mise en œuvre du Traité, l’O.T.A.N. ( en anglais N.A.T.O.) fut transféré à Bruxelles en octobre 1967. Les organes militaires De l’Alliance avaient été transférés hors de France peu de temps auparavant, notamment le Commandement Suprême Allié en Europe (S.H.A.P.E.), qui s’installa à Mons.
L’O.T.A.N. est une organisation intergouvernementale, dirigée par un Conseil – le Conseil Atlantique – présidé par le Secrétaire général de l’Organisation. Les pays membres sont représentés auprès de ce Conseil par des ambassadeurs, qui portent le nom de Représentants permanents. Deux fois par an, au printemps et à l’entrée de l’hiver, le Conseil se réunit en sessions ministérielles, auxquelles participent habituellement les ministres des affaires étrangères, de la défense et, à l’occasion, des finances des quinze pays membres. Ces sessions, qui sont suivies par la presse mondiale, constituent toujours des événements politiques importants dans l’évolution de la situation internationale.

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