«Jules Boulvin, Ingénieur Honoraire des «Ponts et Chaussées» - Ancien élève de lEcole du Génie Maritime de France Savant physicien et mécanicien Professeur à lUniversité de Gand Membre correspondant de lAcadémie Royale de Belgique et de lInstitut de France Roux 1855 Gand 1920»
Tels sont les principaux titres, coulés dans le bronze, qui figurent sur une plaque commémorative scellée à Roux à lentrée de la rue Jules Boulvin et à lAthénée Royal de Charleroi. Ils résument la carrière du savant mécanicien et thermodynamicien belge.
Au cours de sa carrière professorale (1878-1920). Boulvin développa considérablement létude des machines thermiques et de tous les opérateurs qui sy rattachent et forma à ses méthodes plusieurs générations dingénieurs qui ont porté le renom de la technique belge dans le monde entier. Lensemble de son enseignement est réuni dans une uvre magistrale en neuf volumes: «Cours de mécanique appliquée aux Machines», qui a connu quatre éditions et à laquelle sajoute un ouvrage posthume : «Calcul des Organes des Machines».
Son uvre, dont on a peine à concevoir quelle ait été écrite par un seul homme, comporte un nombre considérable détudes originales dont la principale est létude des moteurs thermiques par le diagramme entropique. Il créa notamment en 1893 un tracé connu sous le nom de diagramme de Boulvin, qui lui permit de faire lanalyse complète du fonctionnement de la machine à vapeur à piston. Il étendit, par la suite, cette méthode aux autres moteurs thermiques (machines à vapeur, moteurs Diesel, etc.) qui continue à être appliquée, de nos jours, à mesure du perfectionnement de ces moteurs.
Boulvin a eu une grande influence, de son vivant, sur lindustrie de la construction des machines en Belgique. Après que la machine à vapeur eut atteint le maximum quelle pouvait donner, il conseilla, dès avant 1910, aux industriels de se tourner vers les turbines et les moteurs à combustion interne. Malheureusement la guerre de 1914-1918 vint interrompre cette évolution et sa mort, survenue en janvier 1920, ne lui permit pas de prendre part à ce renouveau indispensable.
Ce savant ingénieur était aussi un artiste de talent: il consacrait ses loisirs à laquarelle, art difficile, délicat, qui nadmet aucun repentir. En 1955, lors de la commémoration du Centenaire de sa naissance, une exposition fut organisée avec le concours de la ville de Gand, au Musée Vanderhaegen. En 1958, cette même exposition eut lieu à lHôtel de Ville de Nieuport, ville où il aimait passer ses vacances.