Depuis des siècles, Binche célèbre le renouveau du printemps. Son Cycle carnavalesque sétale sur six semaines pour aboutir aux trois jours gras.
De génération en génération, les rites ancestraux se transmettent. Il savère inconcevable que le gille évolue en dehors du temps (49 jours avant pâques) et du lieu (Binche, cité natale des gilles) prescrits par la tradition : les GILLES DE BINCHE NE SE DEPLACENT DONC JAMAIS.
Binche, cité médiévale, constitue un cadre idéal pour le déroulement de son carnaval. Le dimanche gras, des milliers de costumes de fantaisie - revêtus par les futurs gilles du mardi animent les rues de la ville. Le lundi gras, journée plus intime, sera célébré par les jeunesses au son aigrelet des violes, le matin, et des tambours et des cuivres, l'après midi. Le mardi gras est la seule journée de sortie des gilles. Ce roi dun jour perpétue avec respect des rites ancestraux. Le matin, le gilles porte ce curieux masque de toile cirée : ce «grand prêtre » nagit pas en son compte personnel, il convient donc quil soit anonyme.
Laprès midi, coiffé de son superbe chapeau de plume dautruche, il offrira des oranges par milliers. La journée se clôturera par un feu dartifice sur la
Grand' Place mais, jusquau mercredi des cendres, le gille martèlera nos pavés ronds.
Toute la population vit intensément son carnaval. Lauthenticité de son gille et de sa tradition est jalousement protégée par tous. Sa ville et son folklore sont les deux points sensibles du Binchois pour qui «I na quin Binche au monde » !
(Texte aimablement communiqué par M. J.P. Jaumot, Echevin de la Culture de la Ville de Binche).